La critique de : The neon demon
The neon demon
Sortie le 08 juin 2016
Que les amateurs de personnages sombres et torturés se réjouissent, Nicolas Winding Refn a refait surface. Partant parfois dans une intellectualisation trop poussive et presque imperméable, le bonhomme ne laisse cependant pas indifférent. Construits de manières très réfléchies, ses films mettent en place des personnages d’une grande profondeur et nous plongent bien souvent dans des ambiances sombres et angoissantes au travers de thématiques fortes. Pour notre plus grand bonheur, The neon demon s’installe à merveille dans la continuité de l’œuvre de ce réalisateur.
Agée de seize ans, une jeune fille innocente se lance dans le monde du mannequinat. Malgré son manque de confiance en elle-même, une étonnante réussite lui tend les bras. Evoluant naïvement dans un monde de superficialité et de jalousie elle tentera de se hisser vers la gloire.
La construction du film est assez simple et plutôt prévisible mais tient ses promesses. Dès le début, on devine que cette histoire finira certainement mal et on plonge dans une atmosphère sordide et angoissante qui nous fait craindre le pire pour le personnage principal. Nicolas Winding Refn est parvenu à trouver la juste mesure entre complexité intellectuelle et mise en scène angoissante. Bien qu’il mette en place parfois quelques brefs passages de pur symbolisme on ne se sent vraiment largué qu’en un seul moment, à l’exact inverse de son dernier film Only gods forgive. On regrettera par moment un léger manque de rythme et une naïveté un peu trop marquée du personnage principal mais sur bien des points The neon demon est une réussite.
Note : 3.75/5